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Municipales de Lille

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Message  Lillois Lun 8 Oct - 11:20

Christian Decocq

Conseiller municipal (UMP) et chef de l'opposition à Lille.

Quel regard portez-vous sur le début de campagne de Sébastien Huyghe, que vous avez lancé dans la bataille des municipales après votre défaite aux législatives en juin dernier ?

C'est bien parti, notamment parce qu'il ne faut pas pousser Sébastien pour aller faire du porte-à-porte. C'est cette méthode qui lui avait réussi lorsqu'il a battu Martine Aubry aux élections législatives en 2002. Il va reprendre une partie du travail que j'avais déjà mené, mais pas tout. Par exemple, il a choisi d'arrêter les réunions « libres échanges » que j'échangeais avec les Lillois. Il a raison car ce n'était pas la peine de faire une copie de Christian Decocq.

En quoi alors serez-vous utile au nouveau candidat UMP ?

Je l'aide à élaborer le programme, mais je ne le harcèle pas pour lui donner ma vision des choses. Sébastien n'a pas besoin de cela, il est député et voit aussi beaucoup de monde.

Que pensez-vous des hésitations de Valérie Létard, la secrétaire d'Etat (Nouveau Centre) à la Solidarité sur une candidature éventuelle à Lille ?

Ça m'a bien fait rire. C'est la douzième ou treizième candidature exotique annoncée à Lille, ni moi ni Sébastien ne le prenons au sérieux. Du moins si c'est pour une tête de liste. Sébastien Huyghe a été investi dès le mois de septembre alors que les grandes villes doivent se déterminer en décembre, c'est un signe de confiance important.

Malgré votre défaite aux législatives, vous continuez à penser que Lille peut basculer à droite aux municipales de mars 2008 ?

Oui, mais ce sera une question de mobilisation pour notre électorat. Avec du recul, je me suis rendu compte après l'élection que je me fiais à des proches qui, forcément, étaient optimistes. Il y a eu ce même état d'esprit dans notre électorat traditionnel, qui du coup ne s'est pas déplacé pour aller voter. Et puis en y repensant, je me dis qu'après sept ans d'action à Lille, il n'était pas normal que certains Lillois ne me reconnaissent pas dans la rue. Vous savez qu'il y a 30 % de renouvellement des listes électorales entre deux législatives ? Finalement dans les grandes villes il ne serait pas idiot d'en faire un scrutin à la proportionnelle au niveau national, puisque le travail de terrain ne compte pas.

Ne craignez-vous pas que Sébastien Huyghe souffre du même déficit de notoriété que vous ?

Non, car il a commencé la campagne dès juillet. Et en plus, ce qui est très bien, il va d'abord dans les quartiers qui nous sont le moins favorable, à Fives et dans le sud de Lille.

Et vous, que faites-vous aujourd'hui ?

Je me réinvestis dans une activité professionnelle, de conseil en environnement sur le canal Seine-Nord. Il y a de quoi faire.

Recueilli par O. A. - ©2007 20 minutes

Lillois
Invité


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Municipales de Lille Empty article municipales Le Monde

Message  Lillois Mar 9 Oct - 18:52

ne cohabitation d'un genre inédit pourrait se répandre après les élections municipales de mars 2008. Plusieurs grandes villes acquises ou conservées par la gauche pourraient coexister avec des communautés d'agglomérations de droite. Cette tendance lourde de la sociologie électorale est susceptible de provoquer à terme des blocages.


A Lille, ce scénario est dans toutes les têtes. Pierre Mauroy, président de Lille Métropole, qui réunit 85 communes, le reconnaît : "Autant je suis plein d'assurance pour la réélection de Martine Aubry à la mairie de Lille, autant pour la communauté, je suis moins sûr..." L'ancien premier ministre de François Mitterrand, qui préside Lille Métropole depuis 1989, a annoncé qu'il quittera ses fonctions après les municipales. Les 170 conseillers communautaires, désignés par les conseils municipaux nouvellement élus, auront à lui choisir un successeur.

Marc-Philippe Daubresse, premier vice-président (UMP) de la communauté urbaine, est déjà sur les rangs. "Je salue le bilan de Pierre Mauroy, dit-il. Je propose la même gouvernance que lui, fondée sur le consensus. Contrairement à ceux qui ont un exercice solitaire du pouvoir..." Mme Aubry est visée. Car la conquête de la communauté urbaine est un passage obligé pour conserver les coudées franches dans sa ville. Et, au-delà, pour asseoir son autorité sur la puissante fédération socialiste du Nord, aux mains des fidèles de M. Mauroy.

Lille Métropole, qui fêtera en 2008 son quarantième anniversaire, pèse 1,489 milliard d'euros de budget. Soit presque autant que la région Nord-Pas-de-Calais (1,774 milliard). Le budget de Lille est de 476 millions d'euros.

Au fil des années, la liste des compétences communautaires s'est allongée : le développement économique, l'urbanisme, l'habitat, les transports urbains, les services du logement et organismes d'HLM, la voirie, les parcs de stationnement, l'eau et l'assainissement. La communauté intervient aussi dans les domaines culturels et sportifs, à travers le Musée d'art moderne, le Stadium de Villeneuve-d'Ascq et une contribution à l'opéra de Lille. Que reste-t-il au maire de Lille ? "Certes, le maire conserve son aura, admet Christian Decocq, chef de l'opposition municipale UMP. Mais les sous se trouvent à la communauté. Il est toujours humiliant d'aller mendier de l'argent."

Depuis les municipales de 2001, l'agglomération a changé. La ville-centre est plus à gauche que jamais. Ségolène Royal y a réalisé des scores historiques, autour de 60 %. M. Decocq, candidat UMP malheureux dans la 3e circonscription, celle du centre et du vieux Lille, ne se présentera pas aux municipales. Il laissera le champ libre au député (UMP) Sébastien Huyghe.

Pour M. Decocq, les centres-villes sont perdus pour la droite. "Lille est devenue une ville de fonctionnaires, d'étudiants, de membres de professions intellectuelles acquises à la gauche." La ville attire les bobos (bourgeois bohèmes). Une population qui vote pour les socialistes, les Verts ou le centre.

A l'inverse, Nicolas Sarkozy a réalisé des scores inattendus dans des communes ouvrières comme Wattrelos (50,04 %), Marquette-lez-Lille (53,41 %), mais aussi Seclin (51,65 %), seule municipalité PCF de l'agglomération. " Il faut s'attendre à des surprises, prédit M. Daubresse. Nicolas Sarkozy a fait éclater les lignes. Désormais, il y a des classes moyennes qui votent à gauche et des ouvriers à droite." Pour M. Decocq, "le clivage ne passe plus entre les bourgeois et les ouvriers, mais entre la France intellectuelle, cultivée, et la France populaire, populiste, bonapartiste".

Restent quelques invariants. Les communes riches restent à droite : Bondues, Mouvaux, Wasquehal, surnommées "BMW", où les patrons du textile s'étaient fait construire des maisons. Auxquelles il faudrait ajouter Croix, le "Neuilly" du Nord. Quant aux quartiers sensibles, comme Lille-Sud, L'Epeule à Roubaix, la Bourgogne à Tourcoing, ils restent ancrés à gauche. En revanche, le vieux quartier ouvrier de Wazemmes, dans Lille, serait en voie de "boboïsation".

Pour Fabien Desage, maître de conférences en sciences politiques, tout va se jouer dans les anciennes banlieues ouvrières, comme Seclin ou Halluin, concernées par le phénomène de la périurbanisation : "Les ménages qui ne peuvent pas se loger dans les villes-centres, devenues trop chères, s'y installent dans des lotissements."

Ce sont des gens "qui ne vivent pas où ils travaillent", explique Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques à l'université Lille-II. Ces salariés du commerce, du secteur bancaire ou de la fonction publique hospitalière "sont soumis à des contraintes de transport, étranglés par des crédits, ajoute M. Sawicki. Qu'est-ce que ces gens-là attendent encore de l'Etat, sinon de payer moins d'impôts ? Le discours de Sarkozy sur le thème "travailler plus pour gagner plus" est fait pour leur convenir."

La présidence de la communauté va se jouer dans les grandes villes de la périphérie. Tous les regards sont tournés vers Tourcoing, qui semble être le maillon faible de la gauche. La ville, de tradition à la fois ouvrière et catholique, a voté à 51,51 % pour M. Sarkozy. Le maire PS sortant, Jean-Pierre Balduyck, laisse la place à son premier adjoint, Michel-François Delannoy.

Contre lui, le député Christian Vanneste, controversé en raison de ses propos homophobes. "Les Tourquennois s'en foutent !, croit savoir M. Daubresse. Cela agite les Parisiens, mais ce n'est absolument pas l'enjeu de l'élection." M. Balduyck se dit "serein". Il compte sur le soutien, au deuxième tour, du responsable du MoDem, Michel Van Tichelen, "qui ne supporte pas Vanneste". L'avenir politique de Martine Aubry pourrait dépendre de la bataille de Tourcoing.
Xavier Ternisien

Lillois
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